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Bleu autour

Et puis la femme musulmane qui le samedi venait à la maison pour repasser et, shabbat oblige, pour allumer les lumières et le feu dans la cuisinière se dévoilait sitôt arrivée. Je lui parlais beaucoup, en français et en arabe. Je m’amusais aussi avec Smaïl et Sebti, les deux employés musulmans de mon père qui tenait un commerce de semoule. Ainsi, nous étions proches. Ça n’allait toutefois pas plus loin, même à Constantine, quoi qu’on ait pu en dire. _Une enfance juive en Méditerranée musulmane

Benjamin Stora

Benjamin Stora est né le 2 décembre 1950 à Constantine. Il a fait ses études primaires à l’école Diderot puis au lycée d’Aumale à Constantine. Il a ensuite fréquenté les lycées Janson-de-Sailly puis Marcel Roby à Saint-Germain-en-Laye après son arrivée en France. Il a été professeur des universités en France (Paris 8, INALCO, Paris 13) et à l’étranger (Hanoi, Rabat, New York, Berlin), puis inspecteur général de l’Éducation Nationale. Il est actuellement président du Musée national de l’histoire de l’immigration. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages. Ses derniers livres : Les Mémoires dangereuses (Albin Michel, 2016), Les Clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine (Stock, 2015 ; Poche Flammarion, collection « Champs », 2017).

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