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Bleu autour

Il revint en septembre 1944 après la Libération de Paris à laquelle il participa. Une foule énorme l’attendait. Il ne me reconnut pas, tant il y avait d’enfants qui se pressaient pour l’embrasser… Ses amis qui portaient un nom à consonance juive, Lévy, Cohen ou Hadria, ne revinrent pas. Ils disparurent à Auschwitz. On avait pris mon père pour un Italien. Il redevint journaliste et homme politique. Nous nous installâmes dans une belle villa près de la place Jeanne-d’Arc, au Belvédère. _Une enfance juive en Méditerranée musulmane

Nine Moati

Née en 1937 à Paris, où son père, Serge Moati, journaliste et homme politique français, avait été expulsé de Tunisie par les autorités du Protectorat pour son engagement en faveur des Tunisiens, Nine Moati gagne Tunis avec ses parents par le dernier bateau qui quitte Marseille encore libre. Elle y passera une enfance d’abord marquée par la déportation de son père pour faits de résistance, puis très heureuse après le retour de celui-ci à la fin de la guerre. On parle français à l’école primaire, au lycée et à la maison (sauf le mardi, lorsque de vieilles cousines qui parlent italien viennent en visite). En 1957, à la mort de ses parents, Nine Moati quitte Tunis pour Paris où elle s’installe avec son jeune frère Henry Haïm, né en 1946, qu’elle élève (et qui prendra plus tard le prénom de son père). Journaliste à la radio puis à Elle, Nine Moati écrit son premier roman, Mon enfant, ma mère, en 1974 (Stock ; Ramsay Poche, 2006). Suivront notamment Les Belles de Tunis (Seuil, 1983 ; Le Rocher, 2004) et Deux femmes à Paris (Ramsay, 1998 ; réédition 2000 ; Ramsay Poche, 2005). Son seizième roman, Le Fil de la vie, est paru aux éditions Balland en 2012.

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