Jean-Luc Allouche, né à Constantine (Algérie), ancien journaliste (correspondant de Libération à Jérusalem de 2002 à 2005), est traducteur de l’hébreu (dont Rétrospective d’Avraham B. Yehoshua, prix Médicis étranger et prix du Meilleur Roman étranger, 2012). Il est l’auteur de Les Jours innocents (Lieu Commun), Images et Textes : les Juifs d’Algérie (éditions du Scribe), Les Jours redoutables. Israël-Palestine : la paix dans mille ans (Denoël) et d’un essai biographique, Le Roman de Moïse (Albin-Michel).
Pitié, qu’on ne pousse pas de hauts cris anachroniques devant ce regard « clivant », comme on dit aujourd’hui, qui ne s’embarrasse pas de bienséance politique mais scrute une « diversité » de fait, qui n’avait pas besoin de slogans mielleux ! Eh oui, dans la société coloniale, nous nous identifiions d’abord par nos origines, notre culture familiale (religieuse, culinaire, etc.). C’était ainsi. Cela n’empêchait pas de faire de tous ces gamins endimanchés d’« excellents Français », comme le chantait, en d’autres circonstances, Maurice Chevalier.
_Une enfance juive en Méditerranée musulmane