Marco Biancarelli est né en 1968 à Blida (Algérie). Il passe son baccalauréat A2 (1986) au lycée de Porto-Vecchio. Titulaire d’un DEA de langue corse et du CAPES de corse (1993), il est professeur au lycée de Porto-Vecchio depuis 1995. En 1991, il a participé à la création de la revue A Pian’ d’Avretu. Il a publié des recueils de poèmes (Viaghju in Vivaldia, Le Signet, 1999 ; Parichji dimonia, Albiana, 2002) et des romans et recueils de nouvelles (Prighjuneri, 2000, Prix fiction à Ouessant en 2001 ; San Ghjuvanni in Patmos, 2001, Prix fiction à Ouessant en 2002 ; 51 Pegasi astru virtuali, 2003 ; Stremu Miridianu, 2007, Prix des lecteurs de Corse 2008 ; Murtoriu, 2009), tous parus aux éditions Albiana. Il écrit également pour le théâtre.
Moi, la Corse l’hiver je ne connaissais pas trop. Du pays je n’avais vraiment vu que mon village de montagne lorsque nous rentrions l’été, et la maison de la marine où vivait ma grand-mère. Mais je détestais cette maison où je ne me sentais pas vraiment chez moi et où tout sentait la vieillesse. Je détestais aussi les geckos qui nous tombaient dessus quand on ouvrait un volet, et le lait de figue collant des fruits que nous ramassions à la fin des vacances. Peu avant l’apparition de ma soeur, mon père, qui refusait qu’elle naisse en France, nous a tous mis à l’avion, et j’ai terminé un troisième trimestre à l’école primaire de Funtana Vechja, mes seuls jours de classe en Corse durant l’école primaire.
_Une enfance corse