Né à Istanbul en mai 1955, Roni Margulies est poète, écrivain et traducteur. Ses grands-parents paternels, qui ont émigré de la Pologne vers la Turquie en 1925, parlent russe à la maison ; ses grands-parents maternels, juifs sépharades d’Izmir, échangent en ladino ; et ses parents lui parlent en français, tandis qu’il leur répond en turc. Après l’école primaire turque, il apprend l’anglais au Lycée anglais pour garçons puis au Lycée américain, le Robert College. Et, en 1972, il part étudier l’économie en Angleterre où il obtient en 1982 son doctorat et passera plus de trente ans, avant de revenir s’installer à Istanbul. Il a publié huit recueils de poésie, un récit d’enfance, quatre recueils d’essais littéraires et politiques, ainsi que des traductions vers le turc de la poésie de Ted Hughes, de Philip Larkin et de Yehuda Amichai. Il est éditorialiste au quotidien Taraf, auquel il donne deux chroniques hebdomadaires. Ses livres paraissent pour la plupart aux éditions Adam et Yapı Kredi.
Le stylo plume Mont Blanc et le coupe-papier en argent que je garde à côté de mon ordinateur sur mon bureau remontent à cette cérémonie durant laquelle j’ai récité, non la prière rédigée par mon père, on s’en doute, mais « Baruch ata Adonai, Eloheinu melech ha-olam… », autant de mots dont j’ignore encore le sens aujourd’hui !
_Une enfance juive en Méditerranée musulmane