Ece Ayhan (1931-2002), né à Datça (sur la côte méditerranéenne, dans la région de Marmaris), occupe pendant plusieurs années un poste de sous-préfet (kaymakam) après ses études à la Faculté des sciences politiques d’Ankara, puis travaille dans différentes maisons d’édition et comme traducteur pour la version turque du Grand Larousse Encyclopédique (Meydan-Larousse). Dans ses premiers poèmes, proche d’Attilâ İlhan par son vocabulaire et un certain romantisme, il s’en distingue par la syntaxe. Plus tard, par exemple dans Orthodoxies (Ortodoksluklar, 1968), il évoluera vers İlhan Berk ou Gülten Akın. En retour, son populisme influencera İsmet Özel et Refik Durbaş.
La mort est ce profond poème couronné regarde
Les hommes de nuage passent avec leurs hongres masqués
Accompagnés d’une fanfare bruyante
Au-dessus de notre ville où jusqu’à présent on ne meurt pas
Du moins dans les rues
_J’ai vu la mer