Anila Gill, née en juillet 1973 à Fontainebleau d’un père sikh et d’une mère française, a vécu sa jeunesse entre l’Inde et Paris où, après son baccalauréat, elle a entamé des études de lettres modernes. C’est à la faveur de sa maîtrise sur la partition de l’Inde dans la littérature qu’elle a découvert l’œuvre de Manto, rédigeant ensuite, en vue d’un DEA (octobre 1998), une « introduction à l’œuvre d’une figure majeure de la littérature ourdou moderne : Manto (1912-1955) », puis entreprenant une thèse de doctorat intitulée « Villes et vies dans les nouvelles de Manto : l’espace des possibles ». Parallèlement à ses travaux de recherche, elle a entrepris la traduction en français de l’œuvre de Manto, tâche dont elle s’acquitte avec le concours de son père, le linguiste Harjeet Singh Gill. L’ourdou est aujourd’hui la langue officielle du Pakistan.
Il se redressa brusquement, comme s’il avait dû parer une attaque, puis serra Kulwant Kaur dans ses bras vigoureux et la secoua de toute sa force.
_Traduction, Viande froide