Arezki Metref est né le 21 mai 1952 à Sour El Ghozlane. Son père était greffier de justice et sa mère, femme au foyer. Pendant la guerre d’Indépendance, il a résidé à Laghouat jusqu’en 1957, puis dans la banlieue d’Alger. Il a par la suite vécu à Alger jusqu’en 1993, année de son départ pour Paris. Journaliste, chroniqueur et écrivain, il a publié en 2015 Le Jour où Madame Carmel sortit son revolver (Dalimen, Alger) et La Traversée du somnambule (éditions Koukou, Alger) puis, en 2017 Mes cousins des Amériques (éditions Koukou).
À la rentrée de cette année-là, on vit arriver à l’école du Peuplier un jeune instituteur de belle prestance. Allure altière, svelte, regard ténébreux, cheveux noirs fins et soyeux, séparés par une raie en leur milieu : un beau jeune homme taillé comme un héros fraîchement surgi d’un écran de cinéma.
— Mais c’est pas possible, c’est Fanfan la Tulipe ! s’exclama Di Goul, un camarade au nez proéminent qui rappelait vaguement celui, long et massif, du général de Gaulle dont on voyait la photo tous les jours dans les journaux.
_À l’école en Algérie des années 1930 à l’Indépendance