Catherine Pinguet, née en 1965, a vécu douze ans à Istanbul, où elle a enseigné dans plusieurs universités. Chercheur associée à l’équipe de recherche Études turques et ottomanes du CNRS, elle est l’auteur d’un essai, La Folle sagesse (Éditions du Cerf, 2005), sur le soufisme et la littérature populaire et mystique turque.
Les réformes imposées à la société traditionnelle s’inscrivaient dans une idéologie de progrès. Les chiens, qui furent les premières victimes de cette politique, inspirèrent de la sympathie à la population qui les érigea en symboles de la résistance au changement, l’ancien mode de vie étant jugé plus humain que celui que l’on voulait instaurer. Ils incarnèrent bientôt le mécontentement populaire et le rejet des réformes.
_Les chiens d’Istanbul