Christiane Chaulet Achour, avant-dernière d’une fratrie de sept enfants, est née à Alger, le 22 mars 1946, d’une mère qui participait activement aux activités syndicales de son mari, Alexandre Chaulet, délégué confédéral de la CFTC pour l’Afrique du Nord et directeur de la Caisse d’allocations familiales à Alger. En 1961, à cause de l’OAS, elle quitte Alger où, de retour à l’été 1962, elle prépare et obtient une licence de lettres puis enseigne à l’université. En 1994, elle doit s’exiler pour la France où elle enseigne, jusqu’en août 2015, à l’université de Cergy-Pontoise. Elle a publié de nombreux livres et articles sur les œuvres, entre autres, de Jamel Eddine Bencheikh, Albert Camus, Franz Fanon et Jacques Roumain. Parmi ses livres parus : Quand les Algériens lisent Camus (Alger, Casbah éditions, 2015, en collaboration) et Étude critique de Gouverneurs de la rosée, de Jacques Roumain (Paris, éd. H. Champion, collection « Entre les lignes », 2015).
Plus ou moins préservés dans le cocon familial, préservés en tout cas d’une violence vécue en direct, nous les plus petits de la famille Chaulet, mon frère Yves et moi, nés en 1947 et 1946, nous ne sommes pas à l’abri d’une violence en différé, d’une violence « racontée ». Les filtres des adultes ne fonctionnent pas véritablement.
_Une enfance dans la guerre