F. Tülin, qui s’est orientée dès son plus jeune âge vers la peinture, a l’art pour seul ancrage. Ses premières expositions individuelles datent des années 1980. En 2019, une grande rétrospective de ses créations a été présentée à Istanbul, dans un lieu historique datant des Ottomans, et elle a exposé une série de toiles à Paris. En France, elle avait déjà exposé en 2014, à la Maison de la Lithographie de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Nombre de ses œuvres sont présentes dans des collections majeures, tant privées que publiques (au musée Istanbul Modern, notamment).
Depuis peu, elle écrit. La Toile blanche (Bleu autour, 2014), son premier livre, est le récit de son errance dans Paris, « comme une mouche dans un bocal », jusqu’au moment propice à l’alchimie de la création, à la peinture qui libère. Ce livre a été distingué par le prix « Grain de Sel » du festival Le Sel des mots (Le Pouliguen, Loire-Atlantique).
Istanbul est gris-bleu, jaune-beige, couleur pierre, parfois anthracite…
Dans la pénombre, des reflets brillants sur les carreaux des portes encadrés de bois blanc. Deux jeunes femmes apparaissent, elles vont et viennent entre les chambres que dessert le couloir. Puis encore une femme, assez âgée, l’allure grave, la tante de ma mère. Sur le chemin du bal, des soirées dansantes, les parents me déposaient dans un appartement de l’avenue Emlak, chez « Tata » et ses filles, Güzin et Müjgan.
_La toile blanche