Nous nous sommes mis en route à la tombée de la nuit. Après la traversée des hauts plants de maïs vint une suite de champs plats fraîchement moissonnés, entièrement couverts de chaumes. Les chaumes rendaient la marche pénible ; leurs pointes acérées traversaient les semelles trop fines de mes chaussures et m’égratignaient les chevilles. Je m’accrochais à la main de Papa et serrais les dents pour m’empêcher de pousser des cris. Maman marchait près de lui de l’autre côté.
_Traduction, Retours – Journal de Budapest