Jean-Pierre Santini est né en 1944 à Barrettali, où il vit. Après une carrière dans l’enseignement, il se consacre à l’écriture et à sa maison d’édition, A Fior di Carta. Il a publié des romans (Non-lieu, Mercure de France, 1967 ; Un petit commerce de nuit, Lacour, 2004 ; Corsica Clandestina, Albiana, 2004 ; Isula Blues, Albiana, 2005 ; Nimu, Albiana, 2006 ; L’intervenant, A Fior di Carta, 2007 ; Le sentier lumineux, Albiana, 2008 ; L’exil en soi, Clémentine, 2008 ; C’est toujours la même histoire, Clémentine, 2009), un essai (Anthologie du racisme anti-corse, A Fior di Carta, 2001), des poèmes (Comme une aube à jamais, A Fior di Carta, 2005), des aphorismes (Le rêve des îles est d’oublier la mer, A Fior di Carta, 2006 ; À l’orée du bois de la mort, A Fior di Carta, 2007) et des nouvelles (Les cercles du silence, Magellan et Cie, 2008).
Le départ de ma mère m’a donné aussi le goût des distances. Je suis ici, je suis ailleurs, d’ici ou d’ailleurs, toujours sur le point d’arriver ou de partir, entre deux mouvements, deux désirs, deux amours, captif d’une séduction mortelle, d’une ivresse froide, d’une chorégraphie funèbre où la mémoire devient l’imaginaire de la mort.
_Une enfance corse