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Bleu autour

Tiens, une alouette ! disons-nous alors, les bras levés, si nous sommes dans la cour, pour faire des signes au pilote. Les alouettes ne sont pas des oiseaux. D’autres fois, des élèves absents pendant quelques semaines ou qu’on ne revoit plus. Fatima ? Toujours absente ? Quelqu’un a des nouvelles ? Madame, son père il est mort. Ou Ils sont partis, on sait pas où. Et la maîtresse reprend. On ne dit pas : on sait pas où. On dit : on ne sait pas où. _Une enfance dans la guerre

Maïssa Bey

Maïssa Bey, après des études de lettres françaises modernes à l’Université et à l’École Normale Supérieure d’Alger, a longtemps enseigné le français dans un lycée, avant d’être conseillère pédagogique à Sidi-Bel-Abbès, où elle réside. Cofondatrice de l’association de femmes algériennes « Paroles et écriture », elle anime des ateliers d’écriture et de lecture au sein d’une bibliothèque fondée par cette association avec le concours de la Commission Européenne. Romancière traduite en plusieurs langues (anglais, allemand, italien, suédois), elle écrit également pour le théâtre et plusieurs de ses textes ont fait l’objet d’adaptations théâtrales par des metteurs en scène français et algériens. Lauréate de nombreux prix littéraires en France, elle a également été distinguée par le Prix des Libraires Algériens en 2005. Elle a reçu en 2008 le premier Grand Prix du roman de langue française du SILA (Salon International du Livre d’Alger) pour son roman Pierre Sang Papier ou Cendre (l’Aube, 2008 ; coll. Aube poche, 2011). Son roman Puisque mon cœur est mort (l’Aube, 2010) a reçu en 2011 le prix Maghreb Méditerranée de l’ADELF. Autre roman publié : Hizya (l’Aube et Barzakh, 2015).

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