Marie-Dominique Arrighi, journaliste et écrivain, naît à Paris en 1951, d’un père corse, l’ancien résistant et député Pascal Arrighi, et d’une mère du « continent », Marie-Rose Chavy. Elle est l’aînée de deux sœurs, Élisabeth et Sabine, la benjamine, décédée à près de deux ans.
Elle travaille d’abord à France Culture comme réalisatrice et productrice d’émissions, en particulier dans les programmes « Le Bon Plaisir » (Roland Topor, François Maspero, Claude Duneton, etc.), « Nuits magnétiques » (entre autres sujets : « Les frontières », « Le nom en personne », « L’immeuble », « Être français ») et « L’Atelier de création radiophonique ».
Après dix-sept années de radio, elle devient, en 1994, journaliste à Libération, où elle contribue à la rubrique « Métro », apprend d’autres facettes du métier et se voit par la suite confier la responsabilité des rubriques « Médias » et « Vous », puis de l’ensemble des blogs du journal, après que, dans le prolongement de la rubrique « Vous », elle a initié un blog consacré aux dérives consuméristes, le « Consottisier ».
En 2005, elle est atteinte d’un cancer du sein, qui récidive en 2009. Elle décide alors de tenir en ligne le journal de sa maladie. « MDA » (sa signature) intitule ce blog d’abord Crabistouilles, puis bientôt K, histoires de crabe. Journal d’une nouvelle aventure cancérologique. Il devient rapidement un phénomène éditorial : près de dix mille lecteurs le fréquentent chaque jour, les fils de commentaires ne cessent de s’étirer, son dernier post, daté du 18 février 2010, en suscite près de deux mille.
C’est à titre posthume que, suivant son vœu, paraît l’ouvrage K, histoires de crabe, qui reprend l’intégralité de son blog, assorti de quelques éclairages dus à des proches.
Marie-Dominique Arrighi laisse aussi une œuvre de nouvelliste : Vu (éditions Néo, prix du polar 1984 pour la nouvelle), L’île (recueil collectif Café Nocturne, éd. Harpo, 1985) et Scène d’amour (éd. Autrement, en collaboration).
Elle s’éteint le 19 mars 2010 à l’hôpital des Diaconesses à Paris, où elle a été admise en soins palliatifs un mois plus tôt.
Sortir ? C’est pas gagné après seulement vingt-quatre heures. Je vais devoir convaincre le médecin qui bientôt va faire sa tournée avec les internes.
Et si je me maquillais ? Le jaune de la blouse hospitalière n’est pas des plus seyants… Mais allons-y mollo, juste les yeux et du blush sur les joues, ce n’est peut-être pas nécessaire d’apparaître en drag-queen. Je suis assez contente du résultat, pas ostentatoire mais assez pimpant pour faire bonne impression. Non je ne triche pas, j’améliore.
_K, histoires de crabe