Martine Mathieu-Job est née en 1952 à Blida. En 1962, elle a quitté l’Algérie où sa famille sépharade, tant du côté paternel que du côté maternel, était installée avant la colonisation française.
Elle a enseigné à l’université de La Réunion, de l’île Maurice, de la Manouba à Tunis. Elle est actuellement professeur de littératures francophones émérite à l’université Bordeaux Montaigne.
Elle est l’auteur d’une centaine d’articles sur les littératures coloniales et postcoloniales de l’océan Indien et du Maghreb, et de quelques essais. Parmi les principaux :
Littératures francophones. III- Afrique noire, océan Indien, en collaboration avec Michel Hausser, Paris, Belin, 1998. Mouloud Feraoun ou l’émergence d’une littérature, en collaboration avec Robert Elbaz, Paris, Karthala, 2001 ; Le Fils du pauvre ou la fabrique d’un classique, Paris, L’Harmattan, « Classiques francophones », 2007 ; Faims d’enfance d’Axel Gauvin, Étude critique, Paris, Champion, « Entre les lignes », 2014.
Auteur, aux éditions Bleu autour, de récits dans les collectifs L’Enfance des Français d’Algérie avant 1962, 2014 ; Une enfance dans la guerre. Algérie 1954-1962, 2016 ; À l’école en Algérie des années 1930 à l’Indépendance, 2018. Préface de ce dernier collectif et préface du récit d’Aziz Chouaki, Baya. Rhapsodie algéroise, 2018. Elle a également dirigé Albert Camus Correspondance avec ses amis Bénisti (Bleu autour, 2019).
« Toi, tu n’as jamais quitté l’école », me disent mes filles, moqueuses. C’est vrai que j’y ai franchi tous les grades d’un cursus académique sans en quitter le giron : élève, lycéenne, étudiante puis professeur, enseignant-chercheur. Si bien que, dans le feuilleté des souvenirs, la strate de l’école primaire reste très enfouie, même si elle délimite clairement pour moi tant mon enfance que mon appartenance à l’Algérie natale, quittée à 10 ans.
_À l’école en Algérie des années 1930 à l’Indépendance