Metin Eloğlu (1927-1985), né et mort à Istanbul, étudie la peinture à l’Académie des Beaux-Arts et gagne sa vie comme peintre et poète. Comme Orhan Veli dans certains de ses poèmes, il utilise les ressources d’un parler très populaire, direct voire argotique, reflétant non sans humour la sensibilité du sous-prolétariat, ce qui n’est pas sans faire écho aux Paysages humains de Nâzım Hikmet.
Il est parti à la hâte
Arrachant ses cheveux, sa barbe clairsemés
Sans se charger en vain de l’espérance
Au fond de nos yeux myopes plongeant son regard
Il est parti à la hâte…
_J’ai vu la mer