Sociologue au CNRS, elle est liée à la région du Chambon par son histoire familiale, narrée dans trois récits autobiographiques : Une histoire de France (Les Impressions nouvelles, 2018) ; Maisons perdues et La Maison qui soigne (Thierry Marchaisse, 2013, 2018). Elle a été le commissaire de l’exposition « Écrivains et penseurs autour du Chambon-sur-Lignon » présentée au Lieu de Mémoire du Chambon en 2018 et à la Maison des Sciences de l’Homme de Paris en 2019 et elle a signé le catalogue éponyme (Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2018).
En ce mois d’août 1942 la guerre est déclarée depuis près de trois ans, la défaite actée depuis plus de deux ans, et la rafle du Vel’d’Hiv a eu lieu quelques semaines plus tôt, marquant un tournant de la persécution des Juifs par le régime de Vichy et l’occupant. Bien loin de Paris, sur le « plateau » Vivarais-Lignon, arrivent dans la petite gare du Chambon-sur-Lignon deux jeunes hommes, sans doute pas le même jour mais, témoignera l’un d’eux, « vers le 20 ou le 25 août ». Ils se nomment Albert Camus et André Chouraqui, et se connaissent déjà._Camus chez les Justes