Sezai Karakoç (1933), né à Ergani (dans la région de Diyarbakır, au sud-est de l’Anatolie), se tourne d’abord vers la philosophie, alors que son père le destinait à des études de théologie, puis, pour des raisons financières, vers la Faculté des sciences politiques d’Ankara, et devient inspecteur des finances, métier qu’il abandonnera pour le journalisme. Il consacre des études aux poètes Yunus Emre et Mehmet Akif et fonde en 1990 le Parti de la Renaissance (Diriliş), qu’il a dirigé jusqu’à sa dissolution en 1997 (il est devenu Parti de la Sublime Renaissance, d’inspiration nationaliste/religieuse). Diriliş est également le nom de sa maison d’édition…qui ne publie que ses œuvres, et d’une revue. Sezai Karakoç incarne un courant de poésie islamique, mystique et, en même temps, moderne. Dans le « Second Nouveau », il s’inscrit dans la veine de F.H. Dağlarca. Proche, parmi les poètes de sa génération, de Cemal Süreya ou Ülkü Tamer, il s’inscrit dans la descendance de Yahya Kemal et Asaf Hâlet Çelebi.
Dans les temps à venir
On enterrera les morts sur les balcons
L’homme ne trouvera pas de repos
Même après être mort
_J’ai vu la mer