Virginie Leïla Serraï, née le 5 avril 1975 à Nogent-sur-Marne, vit à Paris où elle est doctorante en littérature après avoir été libraire. Son père, Brahim Serraï, né le 4 juillet 1938, a rencontré sa mère, une Française, lorsqu’elle était venue travailler dans sa ville natale d’Alger entre 1963 et 1965. C’est durant l’été 1976 que son père, accompagné de sa femme et de ses deux enfants (Virginie Leïla avait alors 4 mois), a effectué son dernier voyage en Algérie. Depuis, malgré les exhortations de sa femme, il n’y est pas retourné ni n’a donc revu sa mère qui y habitait.
Au cours de mes voyages en Algérie, beaucoup m’ont demandé pourquoi je ne demandais pas la nationalité algérienne : j’y avais droit, affirmaient-ils, puisque mon père et mon grand-père étaient algériens et musulmans. Cette question a longtemps tourné dans ma tête. Obtenir la double nationalité, n’était-ce pas la meilleure façon de recoller les morceaux, de stopper mes questionnements, de devenir officiellement ce que j’étais, franco-algérienne ?
_ L’Algérie en héritage