Yordan Yovkov (1880-1937) est considéré comme le plus grand nouvelliste bulgare. Il est l’auteur de huit recueils de nouvelles, deux romans, un récit et quatre pièces de théâtre. Ses œuvres ont été traduites dans plus de trente langues. Thomas Mann a inclus « Le Péché d’Ivan Béline » dans son anthologie des meilleures nouvelles du monde, Ivo Andric citait Yovkov parmi ses maîtres, Jules Romains l’admirait, tandis que Yachar Kemal voyait en lui l’égal de Tchekhov. Yovkov a été professeur dans plusieurs villages de la région de Dobroudja où son père fut éleveur et qui inspira nombre de ses textes.
Peut-être le cheval se montrait-il si zélé parce qu’il était doux et docile de nature, mais aussi – qui sait ? – parce qu’il espérait sans doute que ces étrangers chez lesquels il s’était retrouvé allaient enfin cesser de s’amuser avec lui et le laisser s’en aller.
_Un Compagnon