« Le dingue qui part traverser le Moyen-Orient à moto, c’est vous ? » me demande l’écrivain Sonallah Ibrahim sur le pas de sa porte, au dernier étage d’un immeuble carré du quartier d’Héliopolis, dans la banlieue nord du Caire. « À vélo », je rectifie. Lui : « Et où est-il ? » Je l’ai laissé chez le cinéaste Yousri Nasrallah qui m’héberge depuis trois jours, contre sa grande table en acajou dans le grand salon. C’est un vélo bleu-gris, avec cadre en acier qui peut être soudé n’importe où si besoin.
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