Joël Cornuault, auteur de Dromomanies (Bleu autour, coll. Céladon, 2018), librairie à Vichy (À la page), aime les oiseaux. Il s’en trouve naturellement – lire le court florilège qui suit – dans le n° 1 (février 2020) de sa revue semestrielle Des PAYS HABITABLES placée sous les auspices des mots Naïveté Utopie Exubérance. Une utopie, oui, sont les pays habitables. Tout comme cette revue où folâtrer, d’une rubrique l’autre (dont « Volières »), en compagnie de plumes d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’aux réclames des feuilles de la fin. Entre autres trouvailles pour son envol, un texte méconnu, La Cité du Bon Accord, d’Élisée Reclus, cher à Joël Cornuault, auteur aussi de… Ce qui fait oiseau (Isolato, 2011).
• 80 pages, 13 x 20 cm, dos carré collé, papier forcément ivoire, heureux culs de lampes (des « vignettes poissonneuses » de Gabrielle Cornuault), et autres illustrations en noir et blanc dont (p. 50) un affriolant collage non signé (l’éditeur ?), « L’Ève cosmique », le tout pour la modique somme de 13€ (+ 2€ de participation aux frais de port). Abonnement à 4 numéros : 45€. Abonnement de soutien : 60€ ou plus.
Chèque à l’ordre de « Librairie La Brèche, éditions » à envoyer à :
Librairie La Brèche, éditions – 7, avenue Jean-Baptiste Bulot – 03200 Vichy
Contact : librairielabrechevichy@gmail.com
Lire la recension d’Éric Dussert dans Ent’Revues
« Il faut que nous parlions de nouveau des oiseaux. C’est au petit matin qu’ils entrent dans un ravissement tel que, par comparaison, leurs chants semblent froidement distants aux autres heures du jour. »
Margaret Fuller, dans une des lettres d’amour adressées en 1845 et 1846 à James Nathan, jeune banquier rencontré à New York en 1844
« ce vingt-trois novembre
quatorze heures trente
entre terre gelée et ciel bleu
un vol en V d’oies sauvages
qui
d’après la voisine du lieu-dit non loin
“rejoignent les Pyrénées” »
Julien Bosc (1964-2018), in Neige d’avril (onze poèmes), mai 2017
« Te faut-il du mystère ? ouïs croître ce champ de blé. Du divin ? tends les pièges de ton âme aux oiseaux étranges du silence et jette son filet sur les frissons qui parfois mettent la chair de poule aux formes tendres de la Nature. »
Saint-Pol-Roux, in Madame la vie (1899)
« En quittant l’île Del Diamante, où les Zambos, qui parlent espagnol, cultivent la canne à sucre, on entre dans une solitude immense. L’air était rempli de flamants (phoenicopterus) et d’autres oiseaux aquatiques qui, semblables à un nuage à contours changeants, se détachaient de la voûte azurée. »
Alexander von Humboldt, in Tableaux de la nature (1850-1851)
« Pas de conclusion possible quand on ne rapporte du voyage aucunes réponses mais de nouvelles questions : Y-a-il des toréros athées ? […] Quel est cet oiseau gris, gros comme un merle, à tête noire avec une partie doucement claire ? »
Anne-Marie Beeckman, in Le voyage de l’amibe ou De l’inutilité des voyages