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Bleu autour
Derrière ce nom, encore inconnu en France, et cette vie brève, à la charnière de l’Empire ottoman et de la jeune République turque, se cache un rôdeur affamé d’humanité dans les bas quartiers cosmopolites d’Istanbul. « Écrivain des troisièmes classes », Sait Faik est sans doute, avec son art abrupt de la nouvelle, le plus grand auteur de la modernité turque. Un art qui obéit à une urgence vitale : dans l’attente d’un bateau, entre terre et mer, libre, il a des fulgurances pour atteindre chez l’être humain la peur de l’amour et de la mort, la solitude, le passager… Témoin cet Homme inutile.
Lire l’avis de François de la librairie Lucioles (Vienne) :
« Si le titre de ce livre éveille en vous tristesse et beauté, sachez qu’un écrivain considéré comme le plus grand nouvelliste de Turquie est là, et qu’il s’apprête à vous parler comme à un ami. Observateur du petit peuple stambouliote, le narrateur de ces histoires d’une simplicité désarmante se fait porte-parole de tous ceux qui vivent sans jamais se départir d’un sentiment d’imposture et d’inutilité tragiques. Question récurrente : Qui sont tous ces gens qui semblent avoir trouvé leur place dans la société quand moi je suis incapable de tout travail ? Abasıyanık semble être devenu romancier pour essayer de comprendre ce qui peut bien pousser tout un chacun à vivre comme si cela était une chose naturelle et qui n’échapperait qu’a lui. Souvent la chute de ses nouvelles réside dans la révélation d’une identité autre que celle imaginée par l’auteur et dans la déception qui l’accompagne. Mais n’est-ce pas cela la vie ? Une série de petites déceptions et puis, la grande. Pour cette lucidité teintée de poésie, Abasiyanik nous est cher. »
Lire l’article de Thierry Cécille dans Le Matricule des anges :
« Baudelairien “homme des foules”, Sait Faik dissimule sans doute, au cœur des phrases, une douleur sourde (“La solitude a envahi le monde”), mais aussi une rage de vivre et d’aimer : en lui, jusqu’à la fin, “la clarté scintille”. »
Lire l’article de Marc Semo dans Libération, le 27 décembre 2007 :
« Chroniqueur d’une métropole décatie avec ses monuments et palais délabrés témoignant d’une splendeur perdue, Sait Faik rôde dans les faubourgs de l’humanité. »
Lire l’article de Jean-Paul Champseix dans La Quinzaine littéraire
Achevé d'imprimer : mars 2007
14,00€
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