[…] J’envie un peu votre sort, mon ami : vous partez, vous partez seul, avec du temps tout neuf et un pays tout neuf, avec pour seule mission de créer. N’est-ce pas une chose admirable – et dont vous avez peut-être méconnu tout le prix. Je crois que vous êtes parti sans joie et moins par votre peine à laisser ce que vous aimiez que par le sentiment d’avoir épuisé votre joie à venir. Ce dont je suis sûr maintenant, c’est que la réalité a dû se montrer plus riche que l’attente. Il n’y a que dans les Romans et chez les esprits médiocres que le contraire arrive. […]
Thème XXe siècle